mercredi 16 février 2011

Allons A Boueni


Ce week-end je suis allé faire un tour dans une petite ville au sud ouest de Grande Terre qui s’appelle Boueni. Cela m’a permis de voir la différence avec Petite Terre ou j’habite.



Quelques minutes après avoir quitté Mamoudzou et les villes pauvres qui constituent sa banlieue on se retrouve dans la nature. Petite Terre n’est pas aussi vert parce qu’une grande partie a été déboisée pour permettre la construction de routes et d’habitations. On ne retrouve donc pas ce bonheur de rouler au milieu des grands arbres. Comme Grande Terre n'est pas très peuplé on peut rouler un certains temps avant de croiser des habitations. C'est toujours amusant d'imaginer comment les gens vivent et de ce dire que certains ne sont jamais allés sur Petite Terre qui est pourtant si proche. Si on a un petit creux on pourra s'arrêter quand on croisera un étal tenu par une boueni (femme en mahorais), on y trouvera des fruits et des légumes qui bien sur seront beaucoup moins cher qu'en ville bien que provenant de la même source. A son niveau Petite Terre est très urbain, c'est donc une toute autre ambiance qu'offre Grande Terre et ça n'est pas pour me déplaire.



Je suis resté dans le gite “Le Soleil Couchant”, j’ai eu droit a un accueil très chaleureuse des propriétaires et pour 30€ la nuit je me suis retrouvé dans un petit bungalow tout en bois. Les toilettes et la salle de bain sont à partager mais pour se prix on ne va pas faire le difficile. Si on est comme moi on n’oubliera jamais de mettre une petite couche d’anti moustique dès que le soleil se couche pour éviter de se battre avec les moustiques pendant le diner ou pendant que vous trainez sur la terrasse de votre bungalow. Pas la peine d’aller très loin pour bien diner, le gite a un restaurant qui offre un excellent rapport qualité prix; je me suis avalé un petit cari crabe qui m’a très bien rempli le ventre. Pour être honnête je me suis bien concentré sur le crabe et ai laissé la partie cari de coté. Je me suis fait le plaisir d’ouvrir le crabe sans utiliser la pince et le crochet fournis car il n’y a pas meilleur son pour moi quand je mange du crabe que le bruit de la carcasse qui craque sous mes dents. J’ai bien pris le temps de déguster la chair du crabe qui avait des pinces grosses comme trois de mes doigts. J’en aurais bien mangé un deuxième mais il faut savoir être raisonnable et puis la mousse au chocolat fait maison a su me caler.



Le lendemain après un petit déjeuner ou j’ai gouté une confiture mangue-vanille fait maison je suis descendu faire un petit tour sur la plage. Boueni ne possède pas une des plus belles plages de Mayotte elle n’est donc pas très prisée mais elle vaut tout de même le détour, je me suis donc retrouvé sur une très jolie plage presque déserte. Imaginez que vous êtes sur une longue plage de sable fin dont la couleur varie entre le marron et des nuances de jaune. Il n’y a pas un chat autour de vous, le seul son que vous entendez est celui du vent et des vagues, la température de l’eau est proche de 28°C et le soleil chauffe doucement votre corps. Je ne connais pas une personne qui n’apprécierait pas d’être la et les gens qui habitent aux alentours le savent très bien. C’est l’endroit parfait si vous aimez être tout seul avec la nature.



Je suis allé faire une plongée pour bien finir le week-end. En chemin vers le site de plongée nous sommes tombés sur ce qui ressemblait de loin a un aileron. On s’est tout d’abord dit que c’était un plongeur avec des palmes et un tuba mais personne n’était convaincu. Comme tout le monde sur le bateau était curieux on a dirigé le bateau vers la forme bizarre, peut-être étais-ce un dauphin ou un bien même un requin. En fait la réponse était tout autre, une fois juste à côté de la forme nous avons vu que c’était une tortue ou bien plus précisément une tortue morte a qui il manquait la tête, les pattes et la queue. La pauvre bête avait du être mangé par un requin qui n’avait pas pu manger ce qu’il y avait dans la carapace parce qu’il avait la bouche trop grande. Les instructeurs de plongée connaissaient une personne qui étudiait les tortues, ils voulaient dont rapporter la carcasse. Nous avons essayé d’attacher la carapace pour la ramener a terre mais sans tête ni pattes difficile d’attacher quoi que ce soit. Nous avons ensuite tenté de sortir la carapace de l’eau mais elle pesait une tonne et sans aucun endroit pour l’attraper la manœuvre était presque impossible. Finalement nous avons immobilisé la carapace quelques secondes, le temps pour moi de prendre quelques photos histoire de rapporter des images a la personne faisant son étude. Cette tortue morte ne m’a tout de même pas empêché de faire une très bonne plongée car quand on est sous l’eau on oublie tout.

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