lundi 28 novembre 2011

L'enfer


La Réunion c'est bien mais c'est une tout autre affaire quand rien ne marche au boulot.



Je trouve que mon travail est assez simple, il faut installer différents types de machines et s'arranger pour qu'elles parlent les unes aux autres. C'est bien sur plus compliqué et cela apparaît toujours lorsque ces gentilles machines décident de ne plus marcher comme elles devraient. Je suis revenu a La Réunion pour augmenter les capacités et les possibilités offertes par les machines et je dois pour cela changer le logiciel qu'elles utilisent. Ce type d'opération se passe généralement la nuit parce que la majorité des clients sont aux lits et n'utilisent pas leur téléphones. Je commence donc souvent a travailler vers 23h et me retrouve au lit a 3 ou 4 heures du matin si j'ai de la chance et beaucoup plus tard si ça n'est pas le cas.



Les choses se passent en général de la façon suivante:
on arrive sur le site
on vérifie que tout marche bien avant nos modifications (comme ça si un truc ne marche pas après on sait que c'est notre faute)
on modifie ce qu'il y a a modifier
on vérifie que tout marche bien après nos modifications
si tout s'est bien passé on rentre se coucher
s'il y a un problème on cherche une solution
si a 5 heures on a pas de solution on enlève les modifications en espérant que cela supprimera le problème
si le problème est toujours présent une fois les modifications retirées c'est la merde
De manière générale les problèmes apparaissent juste après les modifications mais il arrive qu'ils soient sournois.



Il est par exemple arrivé qu'un problème apparaisse 21 heures après la modification. Dans ces cas la j'ai le bonheur de passer ma soirée au téléphone et devant mon ordinateur pour essayer de rendre la situation normale.
Il est aussi arrivé qu'un client se plaigne d'un problème mais soit incapable de nous dire depuis quand celui ci est apparu (savoir quand le problème est apparu nous permet de vérifier ce que nous avons modifié ce jour la). Nous allons faire des vérifications et ne rien remarquer, pour nous cela veut dire que le gars ne sait pas utiliser son téléphone. Le client va pourtant insister, insister, insister et à chaque fois nous allons lui répéter que nous ne voyons rien d'anormal. A force d'insistance nous allons finalement voir qu'il avait raison, il était le seul à avoir ce problème et nous n'aurions rien vu sans son insistance.
Le meilleur des cas c'est quand après avoir fait une modification une nuit tu arrives le lendemain avec un ou plusieurs mails comportant des diagrammes te montrant que tout se passait bien avant et que c'est le bordel depuis tes modifications. Dans certains cas c'est tellement grave qu'on ne peut pas attendre la nuit pour tout recharger et dans d'autres tu te tapes une nuit supplémentaire pour retirer le boulot de la veille.
La palme va à la modification qui génère 3 ou 4 problèmes différents et donnent l'impression de ne pas avoir la même origine. Avec ce cas la vous avez droit à de longues soirées devant votre écran couplées à de nombreux mails et appels téléphoniques pour expliquer aux personnes sensées vous aider ce qui vous avez fait avant que les ennuis commencent.



Je peux vous dire que ça fait du bien quand ça se calme. Ça arrivait à un point ou on vient vous voir des qu'il y a le moindre problème même s'il n'a aucun lien et vous commencez à vous demander si vous allez arriver à faire tout ce que vous êtes venu faire. Après 2 mois difficiles, le calme est revenu et j'ai plus d'énergie pour profiter de la plage.

La suite!

lundi 7 novembre 2011

Pedale


Il y a quelques jours je suis allé faire une balade a vélo que je ne suis pas prêt d’oublier.



Départ a 7h du matin pour aller jusqu’a la route du volcan. Une fois sur la route du volcan, on laisse la voiture en court de route et on se met en scelle. Il fait très beau, le piton des neiges n’est pas encore couvert par les nuages, j’ai mis ma polaire parce qu’il fait un peu frais. La balade commence à un rythme tranquille, j’essaye de ne pas aller trop vite car je sais que la route est longue et je veux garder des forces. Très vite je me rends compte que sur la route j’ai du mal dès que l’inclinaison commence à augmenter. Alors que je roulais au départ en utilisant le plateau du milieu et la 4eme vitesse, je me retrouve sur le grand plateau à la vitesse 1. Je n’ai pas l’habitude de faire du vélo sur de longue distance, j’essaye d’avancer aussi lentement que possible pour ne pas fatiguer mes cuisses trop vite: a certains moment j’avance tellement lentement que j’ai du mal à aller droit.



Dans les lacets, mes cuisses me font tellement mal que je fais un arrêt a chaque virage pour les reposer. Pendant tout le chemin je me donne des mini objectifs à atteindre pour continuer à avancer. Les seuls fois ou je fais du vélo, je suis sur un Velib ou bien je suis en train de descendre du Maïdo en VTT. Une fois arrivé au pas de sable c’est la libération. Il ne reste plus qu’a descendre les derniers lacets qui mènent à la plaine des sables mon endroit préféré sur cette planète. On s’est fait une petite session de boomerang, j’étais aux anges avec ce petit moment de détente. Faire du boomerang à la plaine des sables est ma troisième activité préférée après la plongée et la randonnée VTT. Cette fois ci j’ai attrapé le boomerang 2 fois, espérons que je serais encore plus efficace la prochaine fois. On finit la balade pour arriver au pas de bellecombe, on est sur une piste et on se mange toute la poussière soulevée par les voitures pendant que l’on essaye d’éviter les ornières.



Sur le retour c’est plus tranquille vu qu’il y a plus de pente que de côte mais il faut se taper la super côte qui permet de sortir de la pleine des sables. L’allée m’avait déjà bien tué les cuisses je n’avais plus d’énergie pour monter ce type de côte sans m’arrêter pour reposer mes cuisses à chaque virage. Sur le chemin du retour je me suis rendu compte que je peux rouler sans soucis quand l’inclinaison de la côte est faible mais que je perds mon énergie très vite dès que l’inclinaison augmente. Quand je me trouvais dans les descentes je me disais toujours « et dire que j’ai monté tout ça! ». Les nuages se sont installés et il y avait un léger crachin pas désagréable, en continuant la descente le léger crachin s’est transformé d’un seul coup en une bonne pluie qui m’obligeait à descendre beaucoup moins vite si je ne voulais pas faire une sortie de route. Le changement de la force de pluie me donnait vraiment l’impression d’avoir passé une sorte de porte invisible. Je sentais que j’arrivais à la fin du trajet et me suis rappelé qu’on avait commencé la balade par une pente, il fallait donc finir par une côte! Je pensais que la côte allait être courte mais elle ne voulait vraiment pas finir, je ne compte pas le nombre de fois ou je me suis arrêté pour reposer mes pauvres cuisses. A certains moments j’avais l’impression de m’arrêter tous les 5 ou 10 coups de pédale.
Je suis finalement arrivé a notre point de départ, en tout nous avons roulé 32km et on s’est tapé un peu plus 300 m de dénivelé positif.

La suite!

mercredi 2 novembre 2011

Mon Son Du Jour


Un peu de pub pour quelqu'un que je connais et qui a beaucoup de talent: Thibaut Renard - Let's Have This. Vous pouvez le suivre ici.









La suite!